Il s'écoute écrire ? quelques passages intéressants mais un style, un ton auquel je n'accroche pas et qui donne l'impression qu'il se met davantage en avant qu'il ne veut partager des choses... ( )

Livre intéressant. Eric Orsenna se propose de nous faire découvrir au travers de l'histoire et l'économie du coton comment la mondialisation, au sens de relation économique entre états avec les impacts positifs ou négatifs sur les pays, existe depuis bien longtemps et comment la mondialisation d'aujourd'hui, au sens de l'emprise de la finance sur l'économie mondiale, détruit des sociétés entières, transforme les terres et les hommes. Il illustre comment sous le prétexte fallacieux du libéralisme économique la concurrence est totalement faussée par le poids politique et économique d'un pays : les Etats-unis, comment au Brésil au nom de la recherche, de l'innovation et de la rentabilité des chercheurs jouent aux apprentis sorciers, comment la production et la récolte du coton puis la production des tissus ont été et sont toujours source de beaucoup de souffrance et de misère pour des milliers d'hommes et de femmes dans le monde.

Eric Orsenna donne un beau cours d'économie et de géographie économique qui ne m"a pas passionné. D'ailleurs les derniers paragraphes du livre illustrent de mon point de vue la teneur globale du livre : la relativisation, qui a tord, qui a raison ? qu'est-ce qu'un prix juste et le commerce équitable ? au détriment de qui ? la perte de la notion de travail en France : début du déclin d'une société ?

J'aurai préféré un texte plus engagé. Cependant ce document reste très intéressant et permet d'aborder une saine réflexion sur nos sociétés, nos modes de vie, l'interconnexion des économies.

"Comme l'aide alimentaire qui, concurrençant les paysanneries, porte si souvent en elle les germes de famines futures, le don ruine la production locale. En une étrange complicité, l'industrie chinoise s'alliant à la charité du Nord pour détruire dans l'oeuf toute velléité du textile malien" (pge 52 Ed LdP)
"Depuis longtemps j'ai réfléchi à cette question. Je vous livre ma réponse : les Chinois ont inventé l'ouvrier idéal. C'est-à-dire l'ouvrier qui coûte encore moins cher que l'absence d'ouvrier." (pge 140 Ed LdP)
"Un despote albanais très éclairé; une graine venue on ne sait comment des Barbades; un delta d4afrique; un botaniste français; un conflit interne à l'Amérique; une industrie du Lancashire... Qui peut encore croire que la mondialisation est une réalité neuve" (pge 166 Ed LdP)
"Et puis le coton aime la paix. Quand le coton va bien, c'est que le monde est calme et digne" (pge 183 Ed LdP)
"Cette pépinière reflètent aussi la hâte d'entrer au plus vite dans le futur. Qu'est-ce que le futur? Un pays dans lequel les arbres sont déjà grands." (pge 245 Ed LdP)
"Ces nurseries au fond des jardins cultivent une autre illusion : piéger le temps.L'enfermer dans un arbre. L'arbre est le seul récipient qui conviennent au temps. Le seul ou il accepte d'être vu. L'arbre est une lente, très lente et durable horloge. (...) L'espace est une grandeur simple. Peu ou prou, tous les peuples y livrent bataille de la meme manière. Le temps est une autre affaire. Un pays bien plus retors. Où se révèlent les civilisations." (pge 247 Ed LdP) ( )

Petit précis de mondialisation ou comment saisir le monde au travers du coton, de l’eau et du papier. Trois périples aux quatre coins du monde, trois formidables récits et une évidence : des fils invisibles mais indubitables lient nos sociétés, nos économies et nos écosystèmes de telle façon qu' « un battement d'ailes de papillon ici a un effet à l'autre bout de la terre ».
Le propos d’Erik Orsenna n’est pas scientifique ni pure fiction. Ce serait plutôt un documentaire romancé, des récits de voyages mis en forme dont l’objet serait de nous raconter la mondialisation à partir de ses rencontres, ses réflexions, ses visites et son expérience.
C’est bien. Passionnant. Instructif. Presque indispensable à lire.

okay, ultimately fluffy. Overview through a series of vignette of the Cotton industry. A series of memorable characters and sites. But - and this is common criticism of French works - I would have liked to see more meat, more analysis, more context - less feeling and less belles tournures de phrase. Le Parnasse, c'est beau mais en quatrain. ( )