FINALLY MADE IT. The trick with this one was to not read sentences more than twice (and ideally not more than once). Didn't have any idea what the fuck they were talking about? Fuck it, press on! I still can't use the word necropolitics in a sentence but I learned some interesting shit about the Pill being tested on PR women and I got the outlines of Preciado's gender theory.

And the interpersonal drama, and lots of details and intellectualizing about Preciado's sex life and drug use, and so on and so forth. I don't think that was the point, but you know what, it wasn't contrary to the point either, and I'm here for it.

Either the translator or Preciado himself does not know what "cis" means; I understood more when I realized that every occurrence of "cis woman" was supposed to be "dyadic female-assigned person." There's a limit to how much of the confusion between those two things you can chalk up to Preciado being in denial about being trans at the time he wrote it; some of those sentences just don't make sense otherwise. ( )

Este libro no es un libro al uso. Es, de entrada, un texto híbrido, que entrecruza narración autobiográfica y ensayo filosófico. Pero es algo más: la crónica de un experimento con el propio cuerpo de quien escribe, que se aplica testosterona en forma de gel en una exploración personal y política. Una indagación corporal y sexual que desborda, mediante una escritura transgresora, los límites tradicionales del género, en todas sus acepciones. Se ha dicho de Testo yonqui que es para el nuevo transfeminismo lo que fue El Anti-Edipo de Deleuze y Guattari para la generación del 68. Este es un libro sobre la identidad sexual entendida como una condición fluida y no estanca; sobre la sexualidad en el capitalismo, la pornografía, el feminismo y la industria del sexo; sobre la tecnosexualidad y la farmacopornografía; sobre la excitación y el control; sobre deseos y encuentros sexuales heterodoxos, sobre hormonas, dildos, fluidos corporales, intersexualidad, activismo queer… Un libro radical en fondo y forma, que en su publicación en 2008 supuso un aporte mayúsculo al desarrollo de un pensamiento insurrecto que tira del hilo de Foucault, Derrida, Deleuze y Guattari, Virginie Despentes, Judith Butler y Annie Sprinkle, entre otros, y que ahora rescatamos felizmente para Anagrama.

This book is incredible and like Jack Halberstam says on the back cover, "a wild ride." A few excerpts from Preciado's theories have changed my own work and helped me through some tough challenges. But I don't think I was ready for this book. There was a lot I didn't understand and a lot that distracted me. Maybe I need to come back to this book later. Maybe I'm not supposed to fully understand. ( )

Après "Manifeste contrasexuel" (2000) Beatriz Preciado nous offre un autre ouvrage détonant. Son texte se présente comme une tresse à quatre brins :
1) Un hommage à Gauillaume Dustan qui meurt alors qu'elle avait commencé à rédiger son texte. Rappelons que G.D. est à la fois un écrivain, un éditeur important qui a animé le "Rayon Gai" aux éditions Balland et un militant de la cause homosexuelle qui s'est affronté à Didier Lestrade et Act Up sur la question du barebacking.
2) Le journal des effets d'une prise régulière de testostérone sous forme d'application de gel. Pourtant B.P. le précise bien : elle ne veut pas changer de sexe. On comprend en la lisant qu'il s'agit d'une sorte de performance qui lui permet d'éprouver autrement le monde : « Nous devons savoir si nous voulons changer le monde pour en faire l'expérience avec le même système sensoriel que celui que nous possédons déjà ou si nous voulons modifier le corps, ce filtre de la perception par lequel passe le monde.»
3) Le panégyrique de l'auteur V.D. (Virginie Despentes) avec laquelle elle a une liaison qui la fait changer : « Elle m'induit à produire une forme de féminité que je ne me suis jamais autorisée. »
4) Une attaque en règle contre l'industrie qualifiée de pharmaco-pornographique. En ancienne élève de Derrida, B.P. montre la dimension de pharmakon des oestrogènes et de la testostérone.

L'ensemble de l'ouvrage lui permet de préciser sa critique de la notion de genre.

Pour ma part j'ai été passionné par la mise en évidence de ce que le concept "gender" a été inventé en 1947 par un psychologue chargé de donner son avis dans des cas d'hermaphrodisme. La science se trouvait impuissante à organiser ses repères dans ce type de situation et cette invention d'un signifiant ou plutôt l'extension de sens donné à ce signifiant "gender" qui était, au départ, un simple moyen lexical de résoudre un problème pratique a contribué remodeler nos certitudes concernant les relations entre les sexes. Et il ne fait aucun doute que ses effets se feront sentir pendant longtemps.