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Strong Wind (1950)

de Miguel Ángel Asturias

Séries: Banana Trilogy (vol. 1)

MembrosResenhasPopularidadeAvaliação médiaMenções
824325,307 (3.31)14
'The Cyclone' is a moving portrait of Guatemalan society. Beaten down by back-breaking labour, tropical heat, poverty and disease - and finally a terrible cyclone - those who work on the US-owned banana plantations yet maintain a strong community, compete with traditional music, mythology and magic.
  1. 00
    The Violent Land de Jorge Amado (raton-liseur)
    raton-liseur: Deux livres dans des styles très différents, qui racontent l’implantation des grandes exploitations fruitières au Guatemala et au Brésil dans la première moitié du XXème siècle. Entre similitudes et différences, une comparaison intéressante.… (mais)
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Letteratura latino-americana del XX secolo
  bibliotecaristofane | Feb 18, 2016 |
fiction ( )
  tropics | Feb 22, 2015 |
Publié en 1950, l’Ouragan est le premier volume de la trilogie bananière dans laquelle Miguel Angel Asturias décrit la domination des entreprises fruitières américaines dans les pays d’Amérique Centrale. Nous sommes sur la côte Pacifique d’un pays non identifié (mais il n’est pas difficile d’imaginer le Guatemala), où s’installe la Platanera (sous les traits de laquelle il n’est pas difficile de reconnaître la United Fruit) et où se met en place d’une sorte d’alchimie qui transforme irrésistiblement le vert des feuilles de bananiers en vert des dollars américains.
Dans un style assez sec et elliptique qui me fait parfois penser à une anticipation de Françoise Sagan ou de la Nouvelle Vague (peut-être une conséquence de ses séjours répétés en France), Miguel Angel Asturias brosse en autant de chapitres une série de tableaux qui se veulent une illustration, sur quatre ou cinq décennies (la chronologie est peu claire) des moments clefs du développement d’un modèle d’exploitation capitalistique fruitier qui capte les meilleures terres grâce à la sueur des travailleurs indigènes qui s’élancent dans une sorte de marche épique et victorieuse de l’homme à la conquête d’une nature hostile, puis qui s’arroge, grâce à sa toute-puissance financière, le monopole de l’exploitation et du marché. Les petits producteurs qui espéraient prospérer dans le sillage de cette grande réussite ne pourront rien contre l’implacable machine, ce Pape Vert basé à Chicago et qui écoute déjà plus ses actionnaires qu’il ne se préoccupe de son modèle de production et de ses employés. Il ne leur sera pas même laissé le loisir de prendre ne serait-ce qu’une petite part du marché local, toute tentative et toute initiative étant systématique écrasées par la toute-puissance capitalistique. La révolte gronde, mais que peu le petit face au gros ? La question reste ouverte à la fin du livre : l’ouragan, littéral celui-là, qui met les plantations à mal pourra-t-il ne serait-ce qu’ébranler la grande entreprise, ou au contraire, sera-t-il l’allié inespéré qui écrasera les petits car elle seule aura la force financière de survivre à la perte d’une récolte et de reprendre les investissements ?

Malgré un style à mon avis peu agréable à lire, j’ai aimé cette évocation factuelle de la mise en place d’une domination économique étrangère qui étend son ombre mortelle pour tuer inexorablement tout ce qui voudrait pousser à son côté. C’est aussi un livre prémonitoire, puisqu’il est publié en espagnol quatre ans avant le fameux coup d’Etat de 1954, à ma connaissance le seul coup d’Etat organisé par la CIA pour sauvegarder les intérêts d’une entreprise agro-alimentaire. Diplomate qui avait soutenu activement les dix années de démocratie naissante dans le pays, Asturias dut alors s’exiler, et on lit dans ce livre sa rage qui monte contre la captation des ressources naturelles de son pays par une puissance étrangère incontrôlable et la montée de l’ingérence dans ses affaires politiques et sociales.
Pour achever cette note de lecture, j’aimerais aussi souligner que ce livre, bien que se référant à des évènements précis demeure d’une actualité troublante. D’abord la dépendance des grandes entreprises par rapport à la bourse, que je citais plus haut. Nos médias actuels nous disent que c’est une dérive récente, pas tant que cela semble-t-il. Ensuite et surtout, je me demande dans quelle mesure on pourrait transposer ce livre sur un autre continent, l’Afrique, où des puissances étrangères ont commencé à acquérir des terres, dans le but avoué de nourrir leurs propres populations. Que se passera-t-il quand les champs de blé onduleront sous le soleil pour aller alimenter les Chinois tandis que les Ougandais auront toujours plus de mal à subvenir à leurs propres besoins ? La souveraineté alimentaire est une question qui demeure d’actualité, en Amérique Centrale (où des manifestations de paysans réclamant, encore aujourd’hui, un meilleur partage des terres sont en train de se radicaliser au Honduras) comme sur les autres continents, mais c’est aujourd’hui aussi la question de la souveraineté territoriale et de la gestion des ressources naturelles qui se pose de façon toujours plus aigüe dans le contexte de l’augmentation de la population et du changement climatique. L’Ouragan a frappé hier, il frappera demain, et ce livre pose, avec les mots d’hier, les questions qu’il nous faudra résoudre avant demain si l’on ne veut pas qu’il soit trop tard.
  raton-liseur | Jul 18, 2012 |
Part of book project. I guess spoilers abound if anything could be spoiled. I really didn't like this book & I really really expected to like it. Maybe other books by Asturias are better but I don't think I'll find out. (I thought I read El Senor Presidente & I don't remember disliking it.) Anyway, I thought about blaming the translator, but the translator is Gregory Rabassa & how can you blame him? I didn't like the writing, I didn't like the story, it was hard to follow in a way I didn't find rewarding, and the story focused on a rich American who maybe had a good heart but maybe just wanted his company to practice more enlightened & sustainable exploitation.
  franoscar | Jul 17, 2009 |
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Sie waren so erschöpft, dass sie nicht mehr lärmen, nicht mehr lachen konnten.
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