Leos Carax fait partie de ces (trop) rares réalisateurs qui bousculent le cinéma, les codes et les images. Holy Motors est à ce titre un véritable OVNI qui ne ressemble à rien d'autre et dont on peut d'autant plus se réjouir qu'il ait remporté une Palme d'or à Cannes et une forte adhésion à la fois de la critique et d'une grande partie du public.
Difficile de raconter Holy Motos qui se regarde uniquement. Tout le génie de Denis Lavant se déploie pour interpréter une bonne dizaine de personnages différents. De l'aube à l'aube, l'étrange Monsieur Oscar, conduit à travers Paris dans une grande limousine blanche par une étrange femme blonde et chic, se métamorphose pour incarner différentes personnes : une mendiante, un psychopathe effrayant, un père attentif, un homme agonisant sur un lit dans un palace, etc. C'est fascinant, poétique, dérangeant et d'une grande étrangeté. ( )