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David Fauquemberg

Autor(a) de Nullarbor

9+ Works 50 Membros 3 Reviews

About the Author

David Fauquemberg was born in 1973. He is a novelist who has also published works in magazines like XXI, Geo, and Long Cours. He taught philosophy for a few months, before hitting the road again. He spent two years in Australia, the inspiration for his first novel, Nullarbor (Hoëbeke, 2007), mostrar mais winner of the Nicolas Bouvier Prize for travel writing. His book Mal tiempo was awarded the Millepages Prize, the Prix des Hebdos en Région Prize and the City of Caen Prize. David Fauquemberg was named the new French writer in residence at the Randell Cottage and will be there from mid January to mid June 2015. (Bowker Author Biography) mostrar menos
Image credit: David Fauquemberg en avril 2018

Obras de David Fauquemberg

Nullarbor (2007) 12 cópias
Mal tiempo (2009) 8 cópias
Bluff (2018) 6 cópias
Cuba (2010) 5 cópias
Spanje oost, Barcelona (2005) 4 cópias
Manuel El Negro (2013) 3 cópias
Buenos Aires (2010) 3 cópias
Argentine (2009) 2 cópias

Associated Works

Operation Napoleon (1999) — Traduction, algumas edições641 cópias
The Red Coffin (2011) — Traduction, algumas edições233 cópias
La Flotte Fantôme: Le troisième conflit mondial est déjà là ! (2016) — Traduction, algumas edições3 cópias

Etiquetado

Conhecimento Comum

Data de nascimento
1973
Sexo
male
Nacionalidade
France
País (para mapa)
France
Locais de residência
France
Wellington, New Zealand
Ocupação
author
Premiações
Prix Nicolas Bouvier 2007
Randell Cottage Writers' Residency (2015)

Membros

Resenhas

Faut être fou pour s’en aller au large, sans rien que l’eau autour et le ciel au-dessus, voilà ce que pensent les gens. Pour moi, c’est naturel. L’océan prolonge la terre. Il sépare pas nos îles, il est le chemin qui relie. J’ai jamais peur au large car je crois aux mots des ancêtres. C’est ça qu’on appelle le courage. C’est ça être navigateur : croire aux mots des ancêtres.
(p. 250, “Mau”).


Je continue avec mon envie de grand air et je pars donc avec ce livre aux antipodes. Je l’ai acheté l’année dernière, sur un coup de tête. Parce qu’il a reçu le Prix Gens de Mer, dont j’ambitionne de lire tous les livres lauréats (c’est mon quatrième, j’avance, lentement mais sûrement), et aussi parce que je me souviens que ce jour-là il faisait particulièrement chaud, et je crois que la photo de couverture m’avait happée du fait de la fraîcheur qu’elle dégageait. Une fraîcheur rue, âpre, mais qui restait désirable.
Et le livre est à l’avenant. Bluff, petite ville moribonde la plus au sud de la Nouvelle-Zélande. Mais qui dit sud dans cette partie du globe, dit tempêtes à répétition, vents glacés et déferlantes hautes à coucher les bateaux. Dans cette ville qui survit grâce à quelques quelques navires de pêche pas encore complètement rouillés, un Français débarque, on ne sait d'où, on ne sait pourquoi. Un local se prend d'amitié pour lui et ils partageront une saison de pêche. L'histoire n'est pas beaucoup plus développée que cela, mais ce n'est pas dans les péripéties que réside l'intérêt de ce livre. C'est dans les descriptions tout en retenue. Description de mer et de vent, de glace et de forêt, de camaraderie et de vie qui se déroule au rythme des corps qui travaillent.
Et en alternance avec cette histoire contemporaine du Français, qui n'a pas d'autre identité, au lecteur de s'imaginer qu'il est l'auteur, ou lui-même, du Maori local Rango Walker et de son second le Tahitien Tamatoa, des chapitres nous font entendre les voix de grands personnages de la culture maori : un poète, un pêcheur, un navigateur. Qui parlent à la première personne et décrivent leur relation à leur culture. Une culture qui s'éteint, beaucoup s'en rendent compte, et pourtant, si de ce livre se dégage une nostalgie certaine, il n'y a pas de tristesse, pas d'amertume. Tous ces hommes, fictifs ou réels, dessinent un rapport à la culture et à l'histoire pacifié, étrangement calme, plein d'une acceptation du temps qui passe et qui dissout plus que ce que l'on aurait voulu accepter.
La prose de David Fauquemberg reste très simple et vise à l'efficacité. Peut-être un peu trop simple et efficace à mon goût, mais la lecture a fini par m'emporter et j'ai finalement suivi tous ces destins qui se mêlent comme les fibres de l'écorce d'un tapa. Ce fut un beau voyage, dont il me reste une impression de sérénité, de simplicité. Un bon livre en définitive, au charme lent et subtil, plus fort que ce qu'il laisse voir au premier abord.
… (mais)
 
Marcado
raton-liseur | Jun 9, 2020 |
Le moindre que l'on puisse dire est que l'éditeur ou l'auteur a parfaitement fait son travail en rédigeant la quatrième de couverture qui résume très bien l'objet de ce livre qui a reçu le prix Nicolas Bouvier au Festival des étonnants voyageurs de Saint-Malo. Il résume très bien mais l'on se doit d'aller au-delà de cette petite compilation pour entrer dans l'action ou la non-action de ce livre. Parler de non-action est plus juste car le narrateur se fait réellement balloter dans cette transhumance qui s'apparente à l'échappée d'un monde que l'on laisse derrière soi. Le narrateur est neutre et découvre les coups de fouets que lui infligent les évènements. Ce n'est pas pour rien que le livre s'ouvre sur une citation tirée du premier livre du Quichotte :

"Prenez bien garde, vous dis-je, à prendre garde à ce que vous faites, et que ce ne soit point le diable qui nous trompe.
Je t'ai déjà dit, Sancho, répondit don Quichotte, que tu ne t'y connais guère en matière d'aventures. Ce que je dis est vrai, et tu vas le voir sur l'heure."

Il y a donc de l'autobiographique dans ce livre, et surtout beaucoup de recul sur des évènements de la vie de l'auteur où l'on sent poindre la folie rétrospective de s'être engagé dans des ornières. "Voilà comment j'ai tué l'homme" informe-t-il" dans un éclair de lucidité avant d'entamer le récit du périple. Le style de David Fauquemberg vaut son pesant de rafale de plomb car il tire juste, avec une grande économie de moyens, avec des phrases incisives comme les crocs d'un crocodile. La nature est entrée en lui avec sa sauvagerie primordiale. Non seulement la nature que l'on voit de ses yeux sans ses composantes animales, végétales et minérales, mais surtout la nature humaine, dont la folle logique ou la sagesse paradoxale ont marqué profondément l'auteur. Des rencontres, il y en a : des paumés, des désaxés, routiers, barmen, clodos, pêcheurs sans foi ni loi, tout un monde baroque à l'envers du miroir de la réussite australienne. Mais le lecteur sera particulièrement touché par la figure d'Augustus (qui mérite bien son nom), régnant sur cette univers fou et tâchant d'y mettre un peu d'ordre avec ses visions mi-poétiques, mi-cosmiques, à moins qu'elles ne soient que la vaine tentative de ne pas sombrer dans la folie.

Un livre remarquable dans son style et sa virulence, dans son âpreté. Assurément le livre porté par un auteur qui a voyagé loin, mais à l'intérieur de lui-même.
… (mais)
 
Marcado
Veilleur_de_nuit | Jan 25, 2011 |
Parler du noble art, c'est déjà aborder une forme littéraire où il ne faut pas craindre une écriture qui ait du punch. Ce sport n'est pas fait pour les amateurs de romantisme. On y évoque la misère, l'envie tenace de s'en sortir, on y sent la sueur, les coups, le goût du sang dans la bouche. On y sent aussi un formidable respect pour ce sport très ancien hérité de l'antique "pugilat", qui répond à des règles strictes qui fait qu'il ne peut être pratiqué que par des voyous voulant devenir des gentlemen. Du moins dans le circuit amateur.

De David Fauquemberg, j'avais été frappé par sa puissante écriture avec son premier opus : Nullarbor. C'est donc en confiance que j'ai abordé "Mal Tiempo" où sa sécheresse de description fait merveille, tout en mettant le doigt sur la basse folie qui imprègne notre humanité. Le roman se passe essentiellement à Cuba ou les contrées limitrophes. Nous y faisons connaissance d'un pays rongé d'humidité, de doute et de fatalisme, d'où s'extraient des graines de champions qui restent dans les catégories amateur, révolution socialiste oblige. Le style de l'auteur descend à ras de terre, accompagne les protagonistes non seulement sur le ring mais également dans les affres de leur vie sociale. Cette dernière leur cause parfois quelques soucis. Mais entrer en boxe est comme entrer en religion, il faut s'y donner à fond. C'est là que s'est précipité Yoangel Corto avec lequel le lecteur fait connaissance. Yoangel à la personnalité mystérieuse, combattant ultime à la droite foudroyante. Yoangel dont la personnalité tourmentée fera qu'il ne voudra pas devenir comme un de ces coqs de combat que l'on envoie à la mort.

Mal Tiempo est un roman sec comme un coup de trique, que le lecteur dévore aisément, même s'il n'a pas d'affinité pour la boxe. Les amateurs, eux, retrouveront une verve que l'on peut trouver chez d'autres auteurs ayant abordé le genre, comme Jack London (Sur le ring).
… (mais)
 
Marcado
Veilleur_de_nuit | Jan 25, 2011 |

Prêmios

Estatísticas

Obras
9
Also by
3
Membros
50
Popularidade
#316,248
Avaliação
½ 3.6
Resenhas
3
ISBNs
32
Idiomas
4

Tabelas & Gráficos