Jacques Olivier Bosco

« Brutale » est non seulement le mot qui vous saute aux yeux à la vu de la couverture de ce polar c'est aussi le terme qui vous restera sur les lèvres à la fermeture de ces 400 pages d'action presque continue.

De jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d'horreur. Les responsables? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l'arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris. Que veulent-ils? Qui est cet «Ultime» qui les terrorise et à qui ils obéissent?

Face à cette barbarie, la Lieutenant Lise Lartéguy est belle, sportive, intelligente mais surtout elle est maladivement violente. Se servant de sa carte de police en toute impunité, elle poursuit les bandits à toute vitesse, elle les neutralise avec différentes armes et les laisse ensanglantés dans le meilleur des cas. Ça froisse de la tôle et ça casse des nez. Elle frappe fort et il ne faut pas craindre les chocs et l’hémoglobine.

Lise pense pouvoir régler tous les problèmes à coups de poings. Elle a une force de caractère qui semble être à toutes épreuves et qui lui permet de camoufler sa douleur et ses maux. Elle est torturée et déclenche ainsi une certaine empathie, qui pousse le lecteur à la soutenir malgré ses comportements très souvent « borderline ».

L’intrigue n’est pas le point fort de ce « Brutale » qui exprime sa puissance dans les scènes de poursuites et de bagarres démentes. La tension est omniprésente et tout s’enchaîne à grande vitesse, grâce à une écriture facile d’accès. Excepté quelques situations légèrement exagérées et quelques passages à la 'Capitaine, vous savez que' suit alors une description que l'auteur aurait du passer d'une autre manière. Parmi ces méchants, j’ai fait la connaissance du Cramé, personnage énigmatique, qui joue lui aussi un rôle important dans la réussite de ce roman. Un très très gros quatre étoiles. Et vivement la suite de leurs aventures.… (mais)